vendredi 16 octobre 2015

Chevelure de Sirène, partie II

La suite de mon vieil article avec des petits ajouts, comme la dernière fois.

Maintenant que vous avez réussi à ressembler à une tumblr girl, il ne faut pas vous reposer sur vos lauriers. Au contraire, le vrai travail commence maintenant. Fini l’époque où vous pouviez vous contenter d’un shampoing et  après shampoing lambda, et basta. Il faut passer aux choses sérieuses. Les cheveux décoloré et coloré sont abimés, secs, plus fragile. A force de se refaire les racines, le cuir chevelu est  super sensible. Il faut donc s’en occuper et y consacrer du temps et de l’argent. Voici donc ce dont tu auras besoin :


A.   Laver ses cheveux et autres fadaises

Commençons par le commencement, le lavage de cheveux. Je conseille tout d’abord d’abandonner à jamais le silicone. Pourquoi ? Le silicone a le même effet qu’un vernis à ongle, cela fait joli mais en dessous, cela détruit l’ongle. Etre sous silicone, c'est en apparence avoir les cheveux brillants et doux, mais à long terme étouffer le cheveux et le cuir chevelu, ce qui peut se traduire en apparition de pellicules, avoir des cheveux gras plus facilement, plus lourd aussi. Passer au sans silicone est donc conseillé après avoir attaqué ses cheveux. Au début de votre nouvelle routine vous verrez que vos cheveux sont plus sec, plus emmêlés, moins beau. Mais c’est sur le long terme, et c’est forcément bénéfique. Il faut attendre que tout le silicone ai disparu des cheveux pour voir des résultats. Après plus de deux ans sans silicone, je peux laver les cheveux tous les 3 à 5 jours, ils brillent, ils tombent moins, et graissent beaucoup moins. Petite vidéo explicative: 


Comment savoir si  un produit contient du silicone ? Il faut traquer dans la liste des ingrédient les noms en –icone, tout simplement. Si vous n’en voyez aucun, la voie est libre. J’utilise personnellement la marque Lush pour mes shampoings, dont je vous parlais ici. Les shampoings Lush sont économiques et sans silicone, que du bon donc. On peut aussi utiliser la marque Ultra Doux, ou des marques bio que je n’utilise personnellement pas.

Update: la marque Lush a fini par ne plus convenir à mes cheveux de couleur flash, à cause du sulfate qui y est présent en grande quantité. Le sulfate est l'élément chimique qui fait mousser un shampoing, et est très corrosif pour les cheveux. Il aura tendance à faire dégorger la couleur. On peut dès lors acheter des shampoings adaptés, ou comme moi se mettre aux poudres ayurvédiques, et abandonner vraiment le shampoing. Je ferais sans doute un article sur cela bientôt si ça vous intéresse. 



En ce qui me concerne, voilà les produits que j’ai utilisé et ma routine capillaire habituelle :

- Shampoing : I Love Juicy, en alternance ave Chasse-Neige et Retour Dans Le Droit Chemin, le tout de chez Lush
- Après Shampoing : n’importe lequel tant qu’il est blanc et sans silicone, en ce moment un ultra-doux spécial cheveux coloré (le rouge)
- Masque : Masque Miraculeux d’Ultra Doux (il est  vraiment génial, fait briller les cheveux, démèle, sent bon… je conseille à 100%), ou le pot jaune/blanc de schwarzkopf.

Aujourd'hui/après avoir quitté Lush:
Shampoing: Poudre de Shikakai + eau chaude + ricin = pour laver (deux fois si nécessaire)
Masque/après shampoing: Masque Miraculeux d'Ultra Doux ou Jungle de Lush ou masque au karité de LOVEA

Ce n’est qu’une indication mais c’est ce qui marche le mieux pour moi ! Essayez d’espacer vos shampoing au maximum pour habituer vos cheveux à ne plus regraisser aussi facilement, vous pouvez utiliser un shampoing sec les jours de crise,  ou, comme moi, du Talc pour bébé. 



II. Le naturel tu ne chasseras pas


Dans la même logique que l’arrêt du silicone, il faut commencer à utiliser des produit naturel. Mais quels produit utiliser, a quelle fréquence ? Petit cours :

Une fois par mois : Un bain d’huile. Comme son nom l’indique il s’agit de tremper ses longueurs dans de l’huile et laisser poser plusieurs heures avant de se laver les cheveux. On peut utiliser la célèbre huile d’olive (extra et bio) mais aussi de l’huile d’amande douce, de ricin, etc.

Une fois par semaine : Un masque ou un baggy à poser la nuit. Comme masque on peut utiliser les masques avant-shampoing de Lush, et dormir avec une charlotte sur la tête pour rincer le lendemain. Un baggy, c’est le fait de mettre un produit sur les longueurs, attacher en chignon, et recouvrir de plastique pour faire pénétrer le produit avec de la chaleur. J’utilise personnellement du beurre de noix de coco ou du beurre de karité. Normalement, après le baggy, pas besoin de rincer : vos cheveux ont tout absorbé.


Un peu n’importe quand : il y a des produits que vous pouvez utiliser quand vous voulez. Par exemple, j’utilise en ce moment pour me laver les cheveux le Shikakai. C’est une poudre ayurvédique qui permet de laver les cheveux, réduire les pellicules, faire briller, et faire pousser. Je l’utilise en mettant 4 cuillère de poudre, de l’eau chaude, et de l’huile de ricin. Les résultats sont vraiment incroyable, mes cheveux n’ont jamais été aussi beau ! Cela peut s’utiliser en cure, comme moi en ce moment, ou en alternance avec un shampoing. Il existe de nombreuses solutions de ce genre pour prendre soin de vos cheveux, comme le hénné neutre par exemple. Renseignez vous sur le site d’aroma zone, qui est très instructif.


Pour finir, Quelques derniers conseils en vrac à ne pas oublier tout de même :

- Il  vaut mieux se sécher les cheveux à l’air libre ou à l’air froid au sèche-cheveux.
- Pour faire briller, rincez à l’eau froide
- COUPEZ VOS POINTES RÉGULIÈREMENT. 
- attachez vous les cheveux la nuit, de préférence en tresse pour les faire onduler, et sans chouchou (plutôt avec des pinces)
- Évitez de brosser vos cheveux trop souvent, il vaut mieux les démêler sous la douche.
- Pour faire pousser vos cheveux plus vite, songez aux complément alimentaire : cystine B6, levure de bière.
- Une alimentation équilibrée et beaucoup d’eau et thé vert permet aux cheveux d’etre en bonne santé. Nourrir et  hydrater ses cheveux, ça se fait aussi via la nourriture.



Voilà, maintenant vous êtes parés, 
et prêtes a vous prendre pour des sirènes sur la plage !



samedi 3 octobre 2015

Get Enthusiast With Me #1 : Sorties Musicales de l'Eté


  Je me rends compte que je suis déjà en train de m'empêcher de parler ici de ce qui me passionne réellement. Par timidité sans doute, par soucis existentiel peut-être, mais à chaque fois qu'une idée de sujet et d'article me traverse l'esprit, je continue à me répéter en boucle que ce blog n'est pas un lieu privilégié pour ce type de revues. Puis je me rappelle qu'un-e Philocalist aime et célèbre toute forme de beauté, et que j'ai bien le droit de parler de musique, cinéma, séries et mode sans être diplômée d'une école de journalisme. Pour ce genre de petite crise d'enthousiasme, j'ouvre donc cette nouvelle rubrique de "Get Enthusiast With Me" (merci Enjoy Phoenix, tu m'as tout appris), et aujourd'hui, je vous parle de mes obsessions musicales du moment.

  Chaque groupe fonctionnant par cycle de deux à cinq ans entre deux albums, certaines années ressemblent musicalement à de longues traversées du désert. Et puis, un jour, tous tes groupes préférés que tu pensais enfermés dans un studio en Pennsylvanie à se reconvertir dans le crochet sortent un nouvel album en même temps, et tu te retrouve à hurler au génie toutes les deux semaines de ton été 2015, balancée entre les différentes sorties plus ou moins surprise. 

  N'étant ni musicienne ni journaliste, tout ce que je vais dire ici passera sans doute pour du blabla un peu ridicule, et n'a aucune vocation à juger la technique des artistes que je vais citer. Il s'agit simplement de mon ressenti et de mon rapport sensible aux albums et artistes, en espérant que ça vous donnera envie de les écouter.

 TAME IMPALA - CURRENTS


  Mon amour pour Tame Impala a commencé durant l'été 2013, lorsque Mnon m'avait accompagné au festival Rock en Seine principalement pour aller voir ce groupe qu'elle avait écouté tout l'été. En découvrant leur musique tirant plus du côté du psychédélique que du rock, j'ai été plutôt convaincue, et leur album Lonerism m'avait accompagné toute l'année 2013-2014 durant mes longues après-midi à la bibliothèque. 

  Ce que j'apprécie le plus chez Tame Impala, c'est que leur musique peut devenir très rapidement une musique "de fond", un peu comme l'electro, mais accompagnée de paroles qui, lorsqu'elles ne tirent pas vers l'absurde, sont très puissantes et encourageante (Apocalypse Dreams: "AM I GETTING CLOSER? WILL I EVER GET THERE? DOES IT EVEN MATTER?" )

  J'attendais donc impatiemment leur nouvel album Currents, annoncé début 2015 pour fin juillet, et l'attente ne m'a jamais paru aussi interminable. Leur premier single Let It Happen,  également premier morceau de l'album  m'a émue aux larmes dès la première écoute, et je m'y suis beaucoup retrouvée. Pour moi, cette chanson parle de suicide, ou du moins de deuil, et c'est une chanson qui m'a énormément aidée lorsque je traversais moi-même ce processus en mai dernier. Le "maybe I was ready all along" répété en boucle à la fin de la chanson est une phrase qui m'a beaucoup fait réfléchir par exemple, et qui donne une certaine puissance à ce premier morceau, qui est, malheureusement, le meilleur de l'album.  En effet, la grande déception de cet album vient du fait que le groupe semble s'être éloigné du pur psychédélisme pour se repencher vers un rock plus classique. On le sent notamment au niveau de la voix du chanteur, qui part moins dans des vocalises abstraites et se concentre d'avantage sur le message des chansons. 

  On a l'impression que le tournant vers une musique "à texte" s'est vraiment opéré dans cet album, et c'est là une volonté du chanteur et parolier. Dans cet album, Kevin Parker a eu envie  d'aborder les périodes de transition, les périodes charnières de l'existence. Cette orientation s'exprime particulièrement dans les deux morceaux que je vous conseille, qui sont mes préférés: The Moment et Eventually.  Eventually est une chanson qui parle de façon très explicite de rupture, et de la façon dont deux personnes peuvent se séparer pour leur bien commun, même si la douleur sur le moment semble insurmontable: "And I know that I'll be happier/ And I know you will too... Eventually.". Si le sujet de The Moment est moins clair, elle reste vraiment une chanson qui me motive, c'est bien souvent ma chanson du matin pour sortir de chez moi. La chanson parle de se focaliser sur le moment présent, d'essayer de se détacher du passé de manière générale. Ici le "It's getting closer" répété avec un long moment instrumental progressif rappelle énormément de morceau de Lonerism comme Mind Mischief, Endors Toi ou Apocalypse Dream

  En bref, Currents est un album qui, même s'il a pû décevoir les amateurs des premières orientations très pop et psyché de Tame Impala, ravira peut-être les personnes non habituées à ce type de musique. Currents est un album de road trip, de balade près de la mer, de nuit blanche, un album qui fait réfléchir et dont les paroles feront sans doute écho avec le vécu de beaucoup d'entre vous.


WHAT WENT DOWN - FOALS 


Dans l'impossibilité de trouver une version youtube écoutable de l'album,
 je vous encourage à l'écouter sur Deezer ici pour suivre ma review.

"I BURIED MY HEART IN A HOLE ON THE GROUND"

  On vous apprend souvent à l'école que ce qui compte pour faire une bonne introduction, c'est de trouver une accroche efficace pour en mettre plein la vue au correcteur. Quoi de mieux que cette phrase hurlée avant de grosses percussions et une guitare bien vener pour annoncer un nouvel album après 2 ans et et demi d'absence?

  Comme la plupart de leur fan francophone, j'ai découvert Foals en regardant la série adolescente britannique culte, SKINS, qui avait invité le groupe en 2007 à jouer un concert pour leur premier épisode inédit intitulé Secret Party. Cette chanson m'ayant donnée envie de découvrir cette étoile montante du rock indé britannique, je me suis précipitée sur Antidote, qui fait depuis parti de ma liste des albums "parfaits pour l'éternité". Avec Foals je découvrais une autre façon de faire de la musique rock, avec un peu d'electro, de jouets en plastiques et de sons sautillants (que je retrouve chez beaucoup d'artistes que j'ai aimé par la suite, comme Cocorosie ou Tunng), bref, un joyeux bordel pourtant très organisé dérivé du math rock en plus rapide, un rock expérimental qui à l'époque se détachait clairement de la tendance (néo-punk d'un côté avec le début de carrière des Arctic Monkeys, ou plutôt mélancolique avec des groupes comme The Kooks).  Malheureusement, au regard du reste de la carrière de Foals, Antidote reste un ovni: au fur et à mesure des albums, le groupe a délaissé les rythmes rapides et les sons sur-aigus pour se diriger lentement vers un rock plus progressif, moins "funk", comme on pouvait déjà le voir dans Total Life Forever puis dans Holy Fire. Leur quatrième album What Went Down est alors un album de la continuité, mais je lui trouve un charme brut que je ne retrouvas pas dans Holy Fire.

  What Went Down, la chanson qui ouvre l'album, donne assez bien le ton général: Foals est revenu au rock indé. Plus de "tropical prog", plus de "voodoo sound", on est revenu à des grosses guitares et des paroles hurlées comme on pouvait le trouver dans Antidotes. Je pense que, globalement, les parallèles avec Antidotes sont nombreux. Night Swimmers est la chanson la plus représentative de cet esprit: la mélodie est plus rapide, plus sautillante, la voix redevient aiguë, mais on ne quitte par pour autant les riff agressifs en fin de chanson caractéristique de l'album. Cette chanson fait partie de mes préférées de l'album; avec, dans un tout autre genre, London Thunder, qui semble être un bonus track de Total Life Forevert   s'étant trompé d'album tant elle est en décalage total avec le reste des pistes. 

  Dans sa globalité, j'ai beau ne pas aimer toutes les chansons prises séparément, je trouve que What Went Down dégage une certaine puissance. Il fait parti de ces albums parfaits pour la fin de l'été et l'automne, aux textes parfois mélancoliques, parfois colériques. On commence l'album en étant énervé, prêt à tout détruire autour de soi, et on ressort de l'écoute pris d'une mélancolie inexplicable, comme un lendemain de nuit blanche. What Went Down est un album nocturne, un album de bipolarité, de gueule de bois, mais aussi un album incendiaire, qui donne envie de tout reconstruire. Un album qui pour moi a fait un écho exceptionnel à ma rentrée à la fac, au début de l'automne, et à toutes ces périodes de transitions et de réadaptation. 



Je m'arrête ici pour cette fois, car je me rend compte à quel point j'ai écris pour seulement deux albums. Si cela sert à quelque chose ou parle à quelqu'un, j'ai tout un tas d'album sortis cet été et ce mois-ci à vous faire découvrir, donc tenez moi au courant.